Après deux années plutôt positives, l’ambiance a été plus sombre l’an dernier dans l’industrie. Mais comment quantifier la dynamique ? Selon le Baromètre industriel de l’Etat, établi à Bercy par la Direction générale des entreprises (DGE) et publié ce jeudi 13 mars, il y avait cinq sites industriels de moins sur le territoire en 2024 que l’année précédente (solde net entre ouvertures et fermetures). Créé en 2022, cet indicateur est pour la première fois dans le rouge. Le gouvernement préfère de son côté mettre en avant une donnée plus élargie, qui prend aussi en compte les extensions et réductions significatives de sites (1). Et s’il est, lui, toujours en positif (+89), le nombre a été divisé par deux par rapport à l’année précédente. «La réindustrialisation ralentit mais elle se poursuit», résume pudiquement la DGE dans un communiqué.
Comme lors des précédentes éditions, les situations sont très hétérogènes. L’industrie verte est clairement à la fête, puisqu’elle compte pour près d’un tiers du solde net 2024 dans sa version élargie (+27), suivi de l’agroalimentaire (+20). De l’autre côté du spectre, trois secteurs ont souffert : la plasturgie et la mécanique (-2 sites chacune) et surtout les transports (-12). Et c’est l’automobile qui est la plus touchée :